Premier conseil municipal de l’année, acte 1.

La vie politique sainghinoise est comme une pièce de théâtre, bonne ou mauvaise c’est selon. Voici un compte-rendu de l’acte 1 qui s’est joué ce mercredi 8 février.

On commence par l’appel et la désignation du secrétaire de séance – votre serviteur. Et par une contestation de P. Dutoit réclamant que ce soit quelqu’un d’autre et revenant sur ses propos prononcés au sujet du délégué de l’ USAN, ben, c’est moi – cf conseil précédent – Passons…

Le gros morceau, c’était le Rapport d’ Orientation Budgétaire qui conditionne le fonctionnement de la commune pour l’année en cours. La délibération la plus importante de l’année. Après avoir passé en revue le contexte international et national,   l’adjoint aux finances a, dans un exposé clair, mis en évidence quelques points :

  • Le fonctionnement : les recettes

    • Il est financé par les impôts dont les taux n’augmenteront pas cette année, comme en 2015 et 2016. Auparavant, sa hausse régulière permettait de financer la hausse des dépenses de personnel. Qu’il faudra contenir car leur hausse ne serait plus financée.
    • La dotation globale de l’ Etat continue de baisser mais moins que prévu ( seulement de 35 000€). Elle se monte donc 1 201 000 € ( 1 237 000€ en 2016 mais 1 500 000 € en 2009…). Cette diminution moins importante est due à la hausse d’une composante : la Dotation de Solidarité Rurale car notre commune figure dans les 10 000 communes les moins riches de France. Malgré cela, la baisse des dotations se poursuivra vraissemblablement, étant donné l’ objectif de réduire les déficits publics.
    • La dernière composante de ces recettes – la vente des activités de service public ( cantine, activités péri-scolaires…) – n’évoluera pas car ses tarifs viennent d’être revus en 2016.
  • Le fonctionnement : les dépenses
    • Elles devront donc se réduire pour que la ville ait une Capacité d’ Autofinancement ( CAF ) suffisante. Cette CAF est la différence entre recettes et dépenses de fonctionnement; Plus elle est élevée, plus la commune peut investir.  Et bonne nouvelle, elle augmente.

    • Les charges diminuent en raison d’une mutualisation ( ex. la police municipale avec Don) et d’une recherche d’économies par la mise en concurrence des prestataires ( – 90 000€ pour la restauration scolaire, – 12 000€ pour l’électricité, – 36 000€ pour le chauffage ). Montant total des économies en 2015 : 154 000€. Ces efforts se poursuivent : par un nouveau marché d’éclairage public sur 8 ans avec Engie – rénovation du parc d’éclairage et contrat de performance énergétique – , la commune verra sa facture diminuer de 46% soit 126 000€ sur la période. De même, une plus grande vigilance a permis de déceler une erreur de facturation de Dalkia pour le chauffage soit un avoir de 35 000€!!!
    • Les charges de personnel : en baisse cette année de 125 000€ / 2015, elles devraient augmenter en 2017 en raison du recrutement d’un policier municipal et de l’animatrice pour le RAM. Mais surtout en raison des réformes nationales : hausse du point d’indice ( + 34 000€), nouveau régime indemnitaire ( + 12 000€), réforme des parcours professionnels et carrières ( + 9 000€). Cette hausse devra être contenue pour dégager un excédent permettant d’investir.
  • La section investissement
    • Les travaux : la fin de la réhabilitation de la mairie, une aire de jeux ( 40 000€), le nouveau Relais d’ Assistantes Maternelles (318 000€),  l’aménagement pour PMR au stade (45 000€), la phase 2 de la rénovation du chartil (84 000€), la 1ère étape d’investissement d’éclairage public (69 000€)
    • Les recettes : vente de la remise municipale (70 000€), de la ferme Delattre (400 000€), la subvention de la CAF pour le nouveau RAM (222 000€), le solde de la subvention pour la mairie (91 000€) et pour le chartil (11 000€)
    • Les engagements : la création d’une salle des fêtes, prévue dans notre programme et encore l’an dernier, est reportée. Vu l’état de décrépitude du patrimoine communal et notamment des écoles, la priorité est la création d’un nouveau pôle scolaire, comme annoncé aux voeux. Entreprendre les deux sans plomber les finances était impossible.
    • La dette est très faible (79€/hab contre 803€ pour les communes de taille équivalente) ce qui justifie l’état de déliquescence des bâtiments communaux. Raisonnablement, en remboursant 100 000 € / an, la commune pourrait emprunter 1,7 millions € sur 25 ans à 3%.

Et comme l’ an dernier, de débat, il n’y eu point. Aucune remarque, aucune question, un mutisme profond. Aucune proposition des trois oppositions sur ces orientations qui engagent la ville en 2017 et même au delà. Et même, un vote contre cette délibération, qui attestait juste que le débat avait eu lieu… Consternant…

L’acte 2 prochainement.

Eric ROLAND, ci nommé porte-plume

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