Champs captants VS logements publics…

… C’ aurait pu être le scénario d’ une mauvaise confrontation. Ce fût la trame d’ un affrontement incompréhensible entre majorité et opposition lors du dernier conseil municipal.

Rappel des faits

Notre commune est à 70% sur les champs captants qui permettent d’ approvisionner toute la métropole en eau potable. L’ Etat, par la voie du préfet, veut limiter au maximum les extensions urbaines. Louable intention mais quid de notre obligation d’atteindre 20% de logements sociaux en 2025? Quid de notre engagement dans le Contrat de Mixité Sociale? La priorité est bien de préserver la ressource en eau mais comment alors concilier les deux obligations sociale et écologique? Quid aussi de notre amende pour carence en logement social alors qu’il serait interdit de construire? Le débat a surgi lors de la 10e délibération. Plusieurs modifications au Plan Local d’ Urbanisme étaient présentées. Elles consistaient à réserver quelques parcelles urbanisables :

  • le haut du parking du Général De Gaulle pour la future école Sainte-Marie
  • l’ élargissement de la Plate Voie entre ce même parking et la rue Vaillant
  • la liaison entre l’ extension de la Sablonnière et l’ école Allende
  • la réduction de la surface dédiée à une éventuelle structure sportive derrière la Halle 2000.

Et là surgit la polémique

M. le Maire propose alors de débattre de la motion visant à ce que l’ Etat clarifie sa position sur nos deux obligations. Et là les esprits se sont emportés… Pierre Leroy a traité M. le Maire de menteur sous le prétexte que le terme motion n’ a pas été prononcé en commission. Certes, mais le problème y a été clairement exposé. Denis Mortelecque a demandé que son vote soit reporté pour que l’ opposition puisse l’ examiner, suspectant sans doute une quelconque entourloupe… Le texte, qui tient en une page, a effectivement été envoyé la veille en soirée mais fallait-il aller si loin? Ne pouvait-on pas en débattre lors de cette assemblée?

Proposition de suspension de séance

Accédant à la requête des opposants, M. le Maire propose de mettre le conseil en pause le temps nécessaire pour que les oppositions l’ examinent dans la salle de permanence située à une dizaine de mètres. Silence pendant une vingtaine de secondes. M. le Maire réitère son offre. Refus des opposants qui remettent sur le tapis l’ impossibilité de se réunir dans des locaux municipaux aux heures qui leur conviennent. Denis Mortelecque demande à nouveau de décaler le vote. Un de ses colistiers admet cependant être d’ accord sur le fond… C’ est à ne rien y comprendre…

Dénouement

Finalement, M. le Maire clôt le débat… Qui n’ en a pas été un vu que le sujet n’ a même pas été abordé… Les intérêts partisans ont de nouveau prévalu, les opposants refusent systématiquement de voter avec la majorité. Esprit de contradiction stérile qui occulte le thème de la motion pour se concentrer sur le contre Corbillon. Triste épisode démocratique où comme à chaque fois le fond est éludé pour s’ écharper sur la forme… Bref, les trois oppositions ont refusé de prendre part au vote. Leurs propositions – si toutefois elles en ont – ne seront jamais rendues publiques… Triste clap de fin d’ un conseil ordinaire et pathétique…

Eric ROLAND

 

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