Logement public et Sainghin : incompatibles???

Les chiffres sont là : en 2007, il y avait 136 logements publics (6.67%); en 2015 187 logements (8.57%)…  Bientôt en 2017 et seulement une cinquantaine de logements bâtis en dix ans… On est loin, très loin du compte… Que faire alors en matière de logement?

  • Construire du logement uniquement chez les autres, surtout si ce sont de grandes villes? Cette concentration, ça date des années 60, avec les conséquences que l’on connaît : ghettos, zones sensibles…
  • Ne rien faire? Dans ce cas, comment loger une population qui augmente naturellement… Et c’est aussi prendre des risques. Comme par exemple se faire imposer ce type de logement : «  Dans les cas les plus graves, je vais demander aux préfets de faire saisir au nom de l’État des terrains pour y bâtir des logements sociaux.  », Patrick Kanner, ministre de la Ville, La Voix, 4 juin 2015. Et vous compter l’histoire d’une petite commune aux critères proches de Sainghin. Baisieux , 4 600 habitants, n’a que 11% de logements sociaux alors qu’elle devrait en avoir 25%. Elle paie une amende 34 000€ et est classée comme commune carencée, c’est-à-dire déficitaire en logement social et faisant preuve de mauvaise volonté pour rattraper son retard. Montrée du doigt par le ministre P. Kanner (comme Bousbecque, Houplines, Provin et plus proche de nous Sequedin), elle a du s’engager à combler son manque. « D’ici cinq-six ans, 400 logements sortiront de terre, dont 150 logements sociaux » (La Voix, 14 septembre 2016). Cela s’est fait à travers le 1er contrat de mixité sociale du département signé un peu sous la pression du ministre. La commune s’engage donc à construire d’ici 2025 253 logements locatifs sociaux (!!!) pour se rapprocher de ce qu’exige la loi.
  • Bâtir du logement uniquement « sélect »? Désormais, c’est interdit… Et cessons d’assimiler logement social à revenus modestes. 60% des ménages de la métropole lilloise en remplissent les critères d’attribution. Cassons le lien logement social = bas revenus. Et parlons plutôt de logement public puisque ce sont les catégories modestes et moyennes qui sont concernées. De même, ne le confondons plus avec mauvaise qualité. « Il est blème mon HLM« , c’est les années 70. Aujourd’hui, le logement public est de bien meilleure qualité  – énergétique, environnemental, esthétique – que bon nombre de logements privés…
  • Certains regrettent que notre ville soit trop peuplée – > au seuil de 3 500 habitants – et donc soumis à la loi. Et de citer Beaucamps-Ligny pour qui ce n’est pas une préoccupation. Eh bien, ça risque de changer… En effet, les petites communes devraient elles aussi participer à cet effort de solidarité (La Voix, 25 octobre 2016). Les logements locatifs sociaux seraient donc répartis de manière équilibrée sur tout le territoire. Et d’après D. Castelain, président de la MEL et maire de Péronne-en-Mélantois (voir photo ci-dessous), cela pourrait dynamiser écoles et commerces. Encore faut-il que ce soit bien intégré à la commune et surtout pas une concentration en périphérie…

peronne-en-melantois-logement-socialPlutôt que de gloser, de s’arcbouter sur une vision dépassée de la commune, d’influencer le lectorat, que l’on fasse des propositions… Veut-on que Sainghin s’ajoute à la liste et se voit contrainte par l’Etat d’appliquer strictement la loi et de servir d’exemple? Ne doit-on pas, petit à petit, montrer son volontarisme par des projets de taille raisonnable, mêlant toutes sortes de logement?

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